Le comte foudroyé, Francisco Arenas Farauste
5 Sens Editions 2022
Pedro Sanchez de Tendilla, comte désargenté de Séville, tombe sous le charme d’une jeune fille croisée au hasard d’une de ses balades en ville. Pour lui dire toute son admiration, il griffonne quelques mots sur un papier, qu’il lui fait porter par un jeune gitan traînant dans le quartier. La réponse de l’inconnue rapportée par le gamin le met en émoi. Convaincu de leur passion naissante, Pedro tente alors une nouvelle approche littéraire. Mais le surlendemain, la belle étrangère a disparu. Le comte n’a alors de cesse de parcourir l’Europe à sa recherche. Il n’hésite pas à frapper aux portes de ceux qui ont connu la demoiselle. Où le mènera sa quête amoureuse ? Retrouvera-t-il enfin celle dont il rêve jour et nuit ?
Dans ce roman, Le comte foudroyé , l’auteur Francisco Arenas Farauste nous emporte malgré nous dans le désir irrépressible du héros, revoir la femme magnifique qui le hante depuis l’instant où il a posé son regard sur elle, celle qui, enfin, sera à la hauteur de son statut de gentilhomme. Commence alors une folle aventure qui tourne à l’obsession.
Un récit court au rythme soutenu, où le héros présomptueux, Pedro, ne vit qu’au travers de vaines illusions. Ainsi, il ne peut que se fourvoyer sur les personnages croisés lors de son périple, sans jamais parvenir à démêler le vrai du faux. Et à force de ne pas voir la réalité, on risque bien de se perdre !
Voilà une histoire incroyable qui se déroule rapidement et dont le dénouement, des plus inattendus, nous laisse sans voix.
Un roman léger et tout à la fois intense de par la passion et la détermination des protagonistes. Un récit qu’on a de la peine à lâcher, et qui nous interpelle sur les apparences trop souvent trompeuses.
Recension Marylène Rittiner
Extrait de la page 19
Au réveil, il était fébrile. Atteint par une légère démangeaison au cœur, une gêne dans la poitrine qui l’avait empêché de dormir. Il avait été foudroyé. Cette subite rencontre l’avait immédiatement transformé. La forte attirance qu’il avait éprouvée pour cette belle inconnue avait été amplifiée par l’ahurissement de la surprise. Sa morne existence, promise à l’ennui d’un mariage forcé, venait de s’illuminer inopinément par la seule présence de la jeune femme.
Enfin, son statut de gentilhomme trouvait désormais pleinement sa justification, car cette passion naissante était l’affirmation de sa noblesse. Le comte se devait d’avoir une vie sentimentale hors du commun. Une mystérieuse inconnue, un coup de foudre, une relation épistolaire, un avenir radieux, c’étaient là les attributs qui devaient distinguer les amours de l’héritier des Sanchez de Tendilla des relations insipides que tissait le commun des mortels.
Il déjeuna légèrement, revêtit son costume clair de la veille puis, fou d’impatience, attendit toute la journée l’heure à laquelle il avait aperçu la demoiselle le jour précédent. Le cœur battant, il courut au parc, sans même se soucier de la lettre des Lopera qui était arrivée ce matin-là.
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