Alaïss, la délivreuse de vie et l’Immortelle, Geny Laffitte

Alaïss, la délivreuse de vie

Geny Laffitte, Éditions Pierre-Philippe 2011 – Tome 1

Geny Laffitte, née dans le sud de la France, a fait une carrière de danseuse étoile avant de se consacrer à sa seconde passion : l’écriture. Elle nous livre aujourd’hui avec « Alaïss, la délivreuse de vie » son premier roman.

Alaïss possède des dons exceptionnels, qu’elle mettra à profit, dans un premier temps, afin d’aider sa meilleure amie Noëlle, soupçonnée à tort du meurtre de son propre mari. Mais elle a encore beaucoup à apprendre sur elle-même, qui était-elle vraiment, qui était sa mère, jusqu’où ses dons l’aideront ? Puis Alaïss sera affligée par la terrible vérité, l’horreur même de l’esclavage encore en vigueur au 21 ème siècle, lorsqu’elle rencontrera Sue-Jin, une jeune, très jeune chinoise. Enfin Alaïss rencontrera l’Amour, le vrai, celui qui unit à jamais deux êtres. C’est avec l’aide de Nicolas l’être chéri, Simon avocat, Jean et sa sœur Léa, et bien entendu Noëlle qu’elle aidera Mat et Richard, les deux policiers en charge du dossier, à élucider l’affaire.    

Au fur et à mesure que l’on avance dans cette enquête policière, nous lecteurs, découvrons le surnaturel. Pour peu ou prou qu’on soit sensible sur le sujet on plongera avec délice au profond de cette intrigue.

Somme toute Geny Laffitte nous fait profiter de son talent d’écrivaine indéniable.

Recension Marie-Claire Siegenthaler

Extraits pages 14, 15, 208, 210

Le coup fût puissant et la porte vola en éclat. Des hommes fics à sa recherche avaient soi-disant  oublié de sonner. Noëlle se retrouva en état d’arrestation, menottes aux poignets si rapidement qu’Alaïss n’eut pas le temps de réagir. Déjà un des leurs lui lisait ses droits. Cassée, tête baissée, Noëlle se laissa faire. Alaïss songea que ces policiers n’avaient pas dû chercher longtemps pour trouver cette pauvre Noëlle. Elles étaient voisines depuis bien longtemps, aucune de leurs connaissances n’ignorait qu’elles étaient souvent ensemble. Elle jeta un rapide coup d’œil aux mains attachées de son amie et réalisa l’énorme erreur qui se déroulait sous son propre toit. Une colère sourde et muette gronda en son corps, si forte, si puissante, que chaque personne se trouvant dans la pièce se figea net et le temps s’arrêta. Ce pouvoir lui était connu, mais elle ne s’en était jamais servie. Elle avait encore beaucoup à découvrir sur ses propres capacités.  Calmée et décidée, elle prit la ferme décision de participer à l’édification d’un monde meilleur. Sa vie basculait. Elle s’engageait…
Reprenant sa respiration, elle ferma les yeux, ressentant une main invisible posée sur son épaule, « il » était proche, très proche Ces vibrations pures se mélangeaient aux siennes, sa présence, sa loyauté resteraient à jamais indéfectibles. Lentement auréolée de bleu, inconsciente de l’image qu’elle renvoyait, elle rouvrit ses paupières : – Arrêtons de nous laisser porter, à nous d’aplanir le chemin. Edifions des palais d’amour et de facilité pour nos enfants…

Un souffle aussi doux qu’un duvet d’oiseau lui effleura la joue. « L’être bleu » la réconfortait…bientôt, bientôt, elle s’éveillerait… Peu à peu la pièce devint un cocon bleuté, la couleur azur se déposa sur chacun, colorant les murs, les meubles et les objets. L’ensemble du lieu dégageait une étrange luminosité que chacun pouvait contempler tout à loisir sur l’autre. Tous étaient pleinement conscients de la naissance de cette irradiation instaurée par la beauté du verbe prononcé. Cette rarissime luminescence n’appartenait plus à ce monde, Alaïss les emmenait inconsciemment dans celui qui devait être le sien.

Alaïss, l'immortelle

Geny Laffitte, Éditions Pierre-Philippe 2011 – Tome 2

Genny Laffitte, ancienne danseuse étoile, est née dans le sud de la France. En se consacrant à sa seconde passion elle nous entraîne dans le monde secret de la dimension blanche. Au vu des précisions décrites dans le deuxième tome d’ALAÏSS, cet univers lui tient à cœur. A nouveau on y croit ou pas. Mais il est certain que tout au long de son roman, Genny a voulu montrer que l’Amour est essentiel à la vie.

Alaïss est une jeune femme qui collabore avec la police française. Elle y a un ami, Mathieu, inspecteur de son état qui s’emporte rapidement mais qui l’apprécie au plus haut point et se fait du mouron sitôt Alaïss absente ou en retard.

Elle aime Nicolas, son compagnon artiste-peintre, de tout son être. Lui aussi, il ne peut se passer de cette jeune femme hors du commun. Leur amour est sincère, fidèle, profond et éternel. Alaïss prend l’enseignement que sa mère, l’être bleu, et l’être blanc lui donnent dans le monde invisible. Elle recevra à plusieurs reprises l’aide de ces êtres de l’autre monde, ce qui lui permettra de mener à bien son enquête et tenir son rôle de profileuse.

En menant sa quête contre le terrorisme, elle découvrira à l’aide de ses pouvoirs  qu’un attentat est programmé en plein cœur de Paris. Alaïss sera kidnappée, déjouera les pièges d’un couple de fanatique qui manipule honteusement des hommes espérant retrouver leur pays d’origine : l’Arbazaïme. Elle échappera à une tentative de meurtre, grâce à l’être blanc. Mais elle n’abandonnera jamais sa volonté de sauver des vies au prix de la sienne si nécessaire…

Extraits des pages 9, 13, 32, 101,102, 105

Alaïss pensive, planchait sur une affaire de terrorisme. L’acte interdit, l’acte banni. Le non-droit à l’horreur. Mathieu, inspecteur de police devenu un ami, lui avait tout expliqué en détail : une première lettre anonyme avait été adressée directement au président français avant d’être transmise au service compétent…
Nicolas faisait les cent pas dans le hall d’entrée du commissariat. Fatigué d’attendre sa compagne qui n’arrivait jamais, il prit place dans un fauteuil, face à la réception. Depuis qu’Alaïss avait pris ses fonctions dans la police, le temps leur manquait cruellement pour partager un tendre tête-à-tête, toujours ardemment souhaité…

Elle avait étudié dans le monde bleu de la transparence toutes les civilisations qui avaient peuplé la terre. Arbazaïme était un petit pays, disparu depuis fort longtemps, une civilisation très avancée qui n’avait duré que cinq cents ans. Leurs connaissances technologiques et médicales avaient largement égalé les nôtres aujourd’hui. Nés d’un croisement arabe et asiatique, les premiers hommes et femmes vinrent s’installer entre le Liban et la Syrie.

Les yeux rétrécis et ressemblant à un cobra prêt à fondre sur sa proie, il répondit d’une voix sifflante : – Et tu te crois assez forte pour m’empêcher, MOI, le grand Maître, de faire ce qui me plaît ?…… Soudain pris de raideur et ne pouvant bouger d’un pouce, le Maître tenta vainement un mouvement de recul. Axée sur la mémoire consciente de l’homme, Alaïss enregistra à la vitesse de l’éclair toutes les données et informations utiles concernant l’acte meurtrier à venir. Comme un aspirateur de mémoire, elle découvrit en quelques fractions de secondes le lieu exact et le nom du grand magasin, la cible choisie et bien définie par les terroristes.

Jetant un regard sombre sur la jeune femme, il marmonna plus pour lui-même que pour elle :- Pour toi, ma belle, le libre arbitre n’existe plus ! Tu vas croupir ici jusqu’à la fin de nos affaires ! Je déciderai ce que l’on fer de toi quand nous aurons remporté la victoire…

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