Éric Lehmann

Éric Lehmann, né le 9 mars 1947 à Versoix (Genève), est un journaliste et écrivain suisse.

Au terme de ses études de droit à l’Université de Genève, il fait un stage de journalisme à Radio Suisse Internationale, puis est engagé à la fin des années 1960 à la Télévision suisse romande comme reporter pour Temps présent. En 1981, il devient l’un des présentateurs du Téléjournal et chef des informations nationales et régionales.

Il est le rédacteur en chef du quotidien La Suisse à partir du 1 er janvier 1986 [4] . C’est lui qui engage Chappatte, parmi d’autres, alors âgé de 18 ans. Il est ensuite éditeur délégué de La Tribune de Genève de 1990 à 1997.

En mars 1992 il est nommé par le Conseil fédéral président de la Société suisse de radiodiffusion et télévision. Il la dirige durant onze ans.
On lui doit la création et la direction générale de la RTK (Radio Télévision du Kosovo) sous l’égide  de l’OSCE (Organisation de la Sécurité et la Coopération en Europe).

Administrateur de plusieurs sociétés. Notamment la Fondation du Grand-Théâtre de Genève, du Théâtre de Carouge ou encore de la Fondation Hippomène, propriétaire du Stade des Charmilles puis de la Fondation et de la Société d’exploitation du Stade de Genève. Président
de Kim & Cie SA, président de la SEHT.

Sur le plan sportif: Membre de l’équipe nationale de voile. Membre du Comité du Club Nautique de Versoix. Président du Ski Nautique Club de Genève. Créateur de l’Ice Skating Club Crans-Montana. Créateur de la course Terrific à Crans-Montana et de « La Demierre »
dans le canton de Vaud. Président du Tribunal arbitral de la Fédération Swiss Ice Skating.

Il est également directeur de la police cantonale vaudoise de 2002 à 2008. C’est sous sa direction qu’est créée l’Académie de Police de Savatan.

En 2001, il prend la tête de la coopérative viticole Provins, en Valais.

Il est nommé en octobre 2002, directeur de la police cantonale vaudoise. À ce poste, il crée en 2004 l’académie de police de Savatan.

Vie privée : Marié et père de quatre enfants. Il réside actuellement en Valais.

Bibliographie

 

  • Parti pris (tomes 1 et 2), Éditions de l’Aire, 1984.
  • Wod et les Avenaires, pièce de théâtre montée à Genève en 1998.
  • Journal de l’après-guerre au Kosovo, Éditions Favre, 2000.
  • Poderosa, pièce de théâtre en trois actes, 2006.
  • Le Petit dictionnaire des mots oubliés… et trahis, Éditions Amalthée, 2014.
  • Les dérisoires, Pièce de théâtre, 2015.
  • Mes brèves de télévision, Éditions Cabedita, 2018.
  • Ma fille ne le sait pas encore mais le patinage est un sport très glissant, Éditions Icerink, 2019.
  • 2050 : l’apocalypse helvétique (préf. Bertrand Piccard, postface Philippe Roch), Éditions Slatkine, 2020.
  • Noé et le Management vertical. Éditions l’Harmattan. Littérature et Management, 2021
  • Si Littré m’était mal conté. Éditions Ambre, 2021
  • Le mystère du Monument Brunswick. Éditions Slatkine. Sous le pseudonyme de Le Groumeur, 2021
  • Les libertés perdues. Essai politique. Éditions Ambre-Slatkine, 2022
  • Après moi le déluge. Éditions de La Versoix, 2022
  • On a enlevé la femme du Président, Éditions Kindle Amazon, 2022
  • Préface des Genevoiseries de Yves Schaefer, Editions Cabédita, 2023
  • Ciel mon Eglise. Curé à ta mort…. Disputatio avec Michel Salamolard. Préface de Mgr Lovey. Editions Saint-Augustin. 2024
  • L’inspecteur Clébard chez les Valescos. Roman policier. Editions Pillet, 2024
  • Mourir! Serait-ce le soin ultime? Disputatio avec Michel Salamolard. Préface du Professeur Jacques Besson. Editions ISCA Livres 2024
  • L’Inspecteur Clébard et la connerie artificielle. Editions Pillet. Parution en mars 2025

Mourir ! Serait-ce le soin ultime, 2024

(Résumé) –  Mourir ! Serait-ce le soin ultime ? est né d’un bref échange verbal entre un théologien, Michel Salamolard et un écrivain, Eric Lehmann, auquel Canal 9, une télévision locale suisse, demandait s’il allait approuver dans les urnes le texte final de la nouvelle Constitution cantonale valaisanne, une Constitution rédigée en quatre ans par cent-trente constituants et une dépense de quelque sept millions de francs suisses. Si l’ancien texte fondamental contenait quatre-vingt-dix articles, le nouveau en proposait près de deux cents « Au nom de Dieu tout puissant ».

Pour l’écrivain il fallait voter oui, même s’il relevait dans le « catalogue fondamental » quelques scories évitables et le risque, si non, de remettre l’ouvrage sur le métier occasionnant sûrement la « ponte » d’une nouvelle Constitution « diarrhéique » .

Pour le théologien, abbé de son état, il fallait voter non tant l’article 14 posait problème; en voici sa teneur :

Art. 14 Droit à la vie, à la liberté personnelle et à une fin de vie digne Tout être humain a droit à la vie, à la liberté personnelle, notamment à l’intégrité physique et psychique et à la liberté de mouvement, ainsi qu’à une fin de vie digne librement choisie.

Ainsi naquit cette nouvelle disputatio intellectuelle entre les deux, après celle qui les vit débattre de la liturgie catholique dans l’essai : Ciel mon Eglise ! Curé à ta mort qui m’en ouvrira la porte ? paru aux Editions Saint-Augustin. Le Professeur Jacques Besson spécialiste des rapports entre la psychanalyse et la religion a parfaitement résumé cet ouvrage  dans sa préface:

« Voici un livre indispensable, une disputatio entre deux amis, qui vont à l’essentiel, une initiative rare dans notre monde de la distraction, qui précisément nous détourne de l’essentiel.

Un échange en toute sincérité avec des divergences et des convergences entre le journaliste laïc et le prêtre catholique. C’est que le sujet est à l’ordre du jour des commissions d’éthique, des juristes et des politiques. Face au vieillissement de la population, des progrès de la médecine et des coûts de la santé, la question du libre arbitre et de la dignité de la vie mérite bien une disputatio !

Mais qu’est-ce que le libre arbitre en psychiatrie ? Il y a la question du discernement, face aux différentes psychopathologies : troubles psychotiques, troubles graves de la personnalité, troubles dépressifs et bipolaires… Pour le psychiatre la question de la mort se pose à travers la question du suicide avant tout, qui polarise une posture médicale et de protection des patients. Le suicide philosophique n’est pas un problème médical, s’il existe… et il y a la psychogériatrie et le vaste questionnement de la conscience dans la démence et les pathologies neurodégénératives. Quelle limite aux soins en fin de vie ?

Pour la psychanalyse, la mort n’est pas représentable dans l’inconscient : tout n’est que négation. Angoisse de castration et fin de la jouissance, angoisse de séparation et fin des relations, angoisse de morcèlement et finitude du corps. Tout au plus un sommeil sans rêves.

Mais l’arrivée des neurosciences va bouleverser le paysage : c’est le mystère des expériences de mort imminente (EMI). Comment un cerveau qui ne reçoit plus d’oxygène, plus de glucose, dont l’électroencéphalogramme est plat, peut-il rapporter des expériences de sortie hors du corps, de revue de vie, de rencontre avec des proches décédés, de vision d’un tunnel avec une magnifique lumière et un être de lumière, source d’apaisement, transformant l’existence des sujets à leur retour dans la vie ? D’innombrables témoignages sont à disposition, posant une énigme pour la science matérialiste, qui ne peut qu’objecter évidemment que ces personnes ne sont pas vraiment décédées ou produire de vagues hypothèses neurologiques qui ne recouvrent pas ce mystère.

On retrouve alors la disputatio de nos deux auteurs : car qu’est-ce que la conscience ?  Est-ce une production du cerveau humain ? ou bien le cerveau humain est-il capable d’accéder à un monde plus grand, une conscience universelle ? Notre laïcité est bien pauvre face au mystère du vivant. L’humain a un besoin de sens, qui s’il est refoulé produit une névrose de civilisation, dont la caractéristique est le vide existentiel, dont les symptômes sont la dépression, l’agression et l’addiction.

Cette volonté de sens est explorée actuellement par les neurosciences de la spiritualité qui montrent notamment dans la méditation, mais aussi dans la prière, des circuits impliqués dans la cohérence et la résilience, circuits fondateurs de ce qu’il convient de nommer la santé spirituelle. Toutes les religions ont le même centre, une spiritualité en quête de sens et de liens. Ce sont les trois liens, lien à soi-même, lien à autrui, et lien à la nature et à l’univers, qui donnent le sens à l’existence.

Ainsi, l’humilité scientifique nous fait accéder à la docte ignorance, qui nous donne notre dignité dans nos choix existentiels et nos valeurs humaines. Le vaste tour d’horizon offert par nos deux auteurs sur l’ultime est un témoignage authentique et contemporain sur l’essentiel.
Leur disputatio est finalement un hymne à la vie et à la sagesse, dont notre monde a un urgent besoin.

Je vous souhaite une joyeuse lecture ! »

Éric Lehmann, janvier 2025

Disponible dans toutes les bonnes librairies. Possibilité de commander un exemplaire dédicacé directement chez l’auteur: ericlehmann@bluewin.ch

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