Nos plus beaux jours sont des mensonges, Francisco Arenas Farauste
Editions les 5 Sens, roman
Par un matin glacé de novembre, Mathlide de Barante, dite Mathie, une richissime baronne parisienne reçoit une lettre anonyme. Ce courrier contient la confession d’un inconnu, un boulanger provincial monté à Paris à la recherche d’une vie meilleure. Rien ne semble relier le parcours de cet étranger à celui de Mathie. Les protagonistes viennent de milieux si différents, leurs existences
semblent n’avoir rien en commun.
Pourtant…
Une simple lettre peut-elle changer le cours d’une vie ? Un courrier inattendu, reçu un jour ordinaire,peut-il subitement éclairer les événements du passé d’une lumière nouvelle et ainsi changer un destin ? Dans le Paris du tournant du XXe siècle, des révélations étonnantes bouleversent notre héroïne, Mathie, et lui font brutalement prendre conscience des mensonges qui ont brouillé sa compréhension des principales étapes de son existence.
Nos plus beaux jours sont des mensonges, alterne le genre narratif et épistolaire cherchant à brouiller les pistes. Vous trouverez la vérité cachée quelque part entre les lignes, aux creux des chapitres de ce court roman, c’est au lecteur de la découvrir. Ce livre est également un roman moderne sur la puissance de l’écriture au service de l’imagination. Dans quelle mesure, l’écrit peut-il modeler et altérer notre perception de la réalité ? Ce déploiement
de fantaisie et d’enchantement nous interroge aussi sur notre conception du bonheur : vaut-il mieux vivre heureux dans l’illusion ou malheureux dans la réalité ?
Après Le comte foudroyé», Francisco Arenas Farauste nous livre le deuxième opus de sa trilogie sur l’illusion et les illusions.
Recension Anne-Lise Wittwer
Extrait
Alors voilà, je suis un menteur.
Et un menteur a toujours une bonne raison de mentir. La peur, la compassion, l’envie. Protéger les siens, s’empêcher de souffrir ou de faire souffrir. Ne pas heurter, ne pas abandonner, ne pas lâcher.
Or mentir, c’est avant tout se perdre. Le mensonge nous désoriente dans son labyrinthe. On ne peut être soi-même dans le mensonge. Il ronge et pourrit nos consciences. Il détruit nos amitiés, gâte nos familles, flétrit nos amants. Ô, crois-moi mon amour, j’ai essayé de ne pas mentir. Mais le mensonge est toujours revenu à moi, sans cesse. D’abord un petit, un tout petit sans importance, si minuscule qu’il était à peine un soupir.
Puis un plus gros, de plus en plus grand, de plus en plus large. À la fin, en réalité, le mensonge a consumé tout l’oxygène de ma vie. Il entrait par la fenêtre
entrouverte et emplissait l’espace, grimpait sur les murs. Envahissait la chambre à coucher, se cachait dans les armoires.
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