Editions Slatkine, Genève 2022

Polar

En 2019, la manifestation « Le Livre sur les quais »  se déroule durant ces trois jours de septembre à Morges. Deux-cent-cinquante auteurs suisses et étrangers sont présents. Une foule de bénévoles a préparé les infrastructures pour accueillir ces célébrités.

Le samedi matin, les auteurs gagnent les stands aménagés et attendent les premiers clients pour dédicacer leurs livres. Tout le monde s’étonne de l’absence de Marc Voltenauer. Peut-être s’agit-il d’un petit retard sans importance. Dans la matinée, on annonce que l’on a trouvé un corps dans le port. Il s’agit de celui de Marc Voltenauer, le roi du polar. Le corps a été déplacé. Pourquoi n’a-t-on pas laissé le corps à l’endroit du meurtre ?

L’enquête est confiée à l’inspecteur Philibert Ramuz, célibataire et arrière-petit-neveu de Charles Ferdinand. Sa collègue Greta Palud va le seconder. Passionné de littérature, Philibert se réjouit, il aura l’occasion de rencontrer tous ces écrivains.

Les interrogatoires commencent. On apprend qu’il existe deux textes écrits par deux auteurs différents qui portent le titre « Qui a tué Marc Voltenauer ? »  Un des deux textes raconte exactement le meurtre. Nicolas Feuz est l’un des deux auteurs.

Philibert interroge beaucoup de monde. On découvre les petites jalousies qui existent entre les auteurs. L’un envisage de cesser une collaboration, l’autre cherche à vendre des  droits pour un film. On découvre un monde étrange. Durant la réception de la veille, il y a eu des disputes entre certains invités.

Philibert et Greta ont de la peine à démêler cette affaire. Chaque fois qu’ils pensent tenir le coupable, un alibi irréfutable annihile leur travail.

L’enquête de Philibert est un prétexte pour nous plonger dans l’univers des écrivains. On découvre des jalousies, des mesquineries que l’on rencontre dans tous les milieux. Cela démythifie ce monde. Nous avons affaire à des hommes géniaux dans l’écriture mais qui ont les mêmes faiblesses que les autres. Xavier Michel aime bien ses confrères, il les égratigne avec plaisir dans ce roman.

Recension Régis Micheloud