Larmes de renard, Matteo Salvadore
Editions Plaisir de Lire, 2022
Par un jour de pluie, le cadavre d’un renard éventré et cloué sur une porte est découvert, ainsi qu’un corps humain carbonisé, un peu plus loin. C’est Maude Colomb, fraîchement nommée inspectrice principale à la nouvelle brigade criminelle de Vevey, qui dirigera son équipe dans cette enquête difficile. Quelque temps plus tard, un nouveau corps calciné et la dépouille d’un deuxième renard plantée sur un tronc sont retrouvés. Qui peut bien être à l’origine de ces crimes ignobles ?
Puis, une affaire vieille de trente ans et non élucidée remonte à la surface. Un incendie, une famille décimée et des témoins qui prennent le parti d’en dire le moins possible, voilà de quoi faire remuer les méninges des enquêteurs !
Avec son premier roman, Larmes de Renard l’auteur, Matteo Salvadore, se plaît à nous balader entre le passé et le présent, et dans quelques villes vaudoises, comme Jongny, Villeneuve et Corbeyrier, et encore Lausanne, Vevey, Aigle.
Dès les premières lignes, il nous emmène dans le vif du sujet, une intrigue passionnante sur fond de légendes, de préjugés et de superstitions. Tout s’enchaîne avec brio, et les événements qui se déroulent au fil des pages sont réglés comme du papier à musique. Le suspense reste toutefois assuré autour de certains protagonistes, des hommes et des femmes du cru, bien décidés à faire bloc face aux questions de la police. Mais c’est compter sans notre héroïne et ses adjoints, tenaces et combattifs, et prêts à tout pour tirer au clair cette sordide histoire. Quant au dénouement, il risque bien d’étonner plus d’un lecteur !
Un roman réussi, tant par l’écriture que par le scénario, à emporter sans hésitation dans sa valise, lors de prochaines vacances !
Recension Marylène Rittiner
Extrait : P. 140
L’inspectrice finit sa pomme et la jeta dans la poubelle. En plein dans le mille. Elle saisit le journal qui titrait : « Un tueur en série chez nous ». Elle se mordit la lèvre supérieure et réprima un juron.
« Deux femmes assassinées, deux modes opératoires identiques, mais surtout, une signature énigmatique déposée par le meurtrier sur laquelle buttent les enquêteurs : il semble que le tueur laisse délibérément un cadavre de renard à côté du corps de ses deux victimes. Quelle est la signification de cet acte sauvage et terrifiant ? Qui peut bien être ce tueur ? Le Conseil d’Etat vaudois recommande aux habitants de la région d’agir avec prudence. Ne sortez pas seuls, fermez les portes de votre maison. Qui sait ce dont ce meurtrier est capable ? »
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