Espace Noir, librairie
Une coopérative culturelle libertaire à Saint-Imier…
"Espace Noir" n'est pas un centre culturel comme les autres. En effet, une des ses caractéristiques est son engagement social et politique affirmé. Cette implication se retrouve dans le mode de fonctionnement adopté par le collectif (l'autogestion) et au travers de choix culturels qui visent à susciter la réflexion plutôt qu'à rechercher le profit. La coopérative participe à des luttes sociales, contribue à l'organisation de mouvements collectifs, se bat contre toutes formes de discrimination, lutte pour la défense des droits humains, l'environnement et la liberté. Espace Noir pratique aussi la solidarité au quotidien en soutenant les personnes qui en font la demande dans leurs démarches administratives.
Ses locaux sont mis à disposition des féministes, syndicalistes, des mouvements de gauche, antiautoritaires, antifascistes, anticapitalistes, etc.
Elle a fêté en 2006 ses vingt ans d’existence et prépare activement pour 2012 une rencontre libertaire internationale.
– une taverne, le pilier de la coopérative, où l’on trouve différents journaux de presse locale et nationale, de presse libertaire et de presse politique et satirique, soutient les autres secteurs, à savoir :
– un cinéma, le plus petit de Suisse avec ses 35 places, dont la programmation éclectique laisse une large place aux films d'auteurs, au cinéma du monde et, de manière plus générale, aux œuvres qui n'ont pas forcément connu le succès commercial du "box office"
– un théâtre qui sert aussi de salle de concerts. Dans ce cadre, le camion scène fait une tournée estivale en juillet-août en Suisse et dans le sud de la France, réunissant à chaque halte une palette d’artistes.
– une galerie, qui comme les autres secteurs, collabore aux animations à thèmes
– une librairie à tendance généraliste, spécialisée toutefois dans les ouvrages sur l'anarchisme et les questions sociales. Gérée par une équipe de bénévoles, elle vit grâce aux commandes des bibliothèques environnantes, à quelques clients fidèles et aux gens de passage qui s'intéressent aux domaines susmentionnés. Elle fait partie du collectif tout en jouissant d'une certaine autonomie pour organiser des lectures, dédicaces, et participer également à différents salons du livre. Dotée d’un catalogue en ligne en cours d’achèvement mais ne comportant pas pour le moment de rubrique « Nouveautés », il est possible d’y effectuer des commandes en ligne. La librairie signale dans le bulletin qui paraît une fois tous les deux mois les événements qui y sont liés, et qu’on peut retrouver aussi sur le site d’Espace Noir: www.espacenoir.ch.
Elle a sa propre adresse mail : librairie@espacenoir.ch et son numéro de téléphone 032 940 13 11 Elle est ouverte tous les jours jusqu’à 18h aux bons soins des taverniers et 3x par semaine les libraires viennent y faire les mises à jour.
Travaillant beaucoup avec des maisons d’éditions ciblées ou peu connues, elle offre des ouvrages qu’on ne trouve pas forcément ailleurs et c’est ce qui fait son attrait.
Quelques fleurons
"Réfractions N° 26" (revue collective, recherches et expressions anarchistes) :
La place du peuple
c/o Publico, 2011
Quelques titres rassemblés dans cet ouvrage :
– un mouvement peut en cacher un autre
– les tracts s’emballent, les foules s’en balancent ?
– le mythe de la finitude terrestre
"La propriété intellectuelle contre la biodiversité ?"
Géopolitique de la diversité biologique
Ed. CETIM (Centre Europe-Tiers Monde), 2011
Les pays du Sud recensent 80% des ressources naturelles mondiales, attisant la convoitise des sociétés transnationales. Celles-ci sont prêtes à tout pour se les approprier à coup de brevets…
Pour tenter de pallier cette biopiraterie, la Convention sur la diversité biologique propose un partage des bénéfices entre ces firmes, les peuples autochtones et les pays du Sud.
Presque 20 ans après l’entrée en vigueur de cette Convention, ce partage est-il réellement « équitable » et « bénéfique » pour les peuples ?…
"Syllabes nomades"
Jonathan Dumani
MétisPresses, 2010
Un appel, une incantation, un caléidoscope de la mémoire. Comme des mains multiples se tendent les unes vers les autres, les mots se répondent, les lettres rappelant le monde dans son ensemble. La polyphonie s’étend à tous les êtres, morts ou vivants : animaux, plantes, minéraux, femmes, hommes et enfants. Au-delà des frontières, de chaque côté du mur.
Jonathan Dumani écrit quelque part entre la prose scandée, le rap, le slam et la poésie sonore.
(une prestation intense que nous avons eu l’occasion de voir se dérouler dans nos murs)
"Huye, hombre, huye"
Xosé Tarrio González
Chroniques de l’enfermement
Nyctalope Editions, 2011
Xosé (1968-2005) né à La Corogne, en Galice, connaît l’enfermement et la discipline dès sa jeunesse à l’occasion de ses passages par l’internat, la maison de correction, puis la prison.
De nouveau incarcéré à l’âge de 19 ans pour purger une peine de deux ans et demi, il n’en ressortira pas, d’autres condamnations s’étant ajoutées à cette peine initiale, victime du régime d’isolement carcéral – le FIES – toujours en vigueur aujourd’hui en Espagne. Le présent récit, bien plus qu’un journal, est le cri de révolte de ces détenus que la plus féroce des répressions démocratiques n’est pas parvenue à étouffer.
Pour la librairie : Martine
Espace Noir
Rue Francillon 29
2610 St Imier BE
info@espacenoir.ch ou librairie@espacenoir.ch
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