Association pour la conservation des archives ordinaires (AVO)
Histoire et buts
Les AVO sauvegardent, conservent, mettent en valeur et diffusent la mémoire de témoins ordinaires de l'histoire neuchâteloise.
C’est à l’initiative de Jacqueline Rossier ancienne conservatrice du Château et musée de Valangin et de l'historien Jean-Pierre Jelmini que l’on doit l’existence à Neuchâtel, depuis le 11 février 2003, d’une association pour la conservation des Archives de la vie ordinaire (AVO). Créées sous la présidence de Jean-Pierre Jelmini, les AVO se sont donné pour buts de promouvoir la récolte, la conservation et la mise en valeur de documents privés reflétant soit la vie quotidienne, matérielle ou morale, soit l’environnement local de personnes ou de familles que l’origine ou l’existence rattachent au Pays de Neuchâtel.
Depuis 10 ans, les AVO poursuivent sans relâche, leur indispensable mission de sauvegarde d’un pan essentiel du patrimoine historique neuchâtelois.
Sous quelle forme les archives parviennent-elles aux AVO ?
Le plus souvent en vrac : ce sont les archives les plus menacées car on est tenté de les débarrasser facilement à la « benne fatale ». Lorsqu’elle sont rangées, étiquetées, en liasses… elles permettent d’observer les traces d’un classement, la trace d’un « archiviste » de famille (rôle souvent joués par les femmes qui en sont gardiennes). . Parfois, elles ont été triées préalablement,avec le risque que des documents « compromettants » aient été retirés.
Une convention de dépôt est signée avec le dépositaire des archives qui peut :
- En garder la propriété un nombre d’années déterminées.
- Emettre des réserves par exemple pour des écrits intimes ou touchant des personnes encore en vie sous forme de délai avant la consultation.
- Embargo de longue durée (afin de protéger les enfants)
- Demander à être avisé lorsqu’il y a demande de consultation.
La consultation de ces archives se fait sur rendez-vous et la demande doit être dûment motivée.
Quels types de documents sont-ils généralement conservés?
- Documents conservés pour des raisons juridiques, administratives, à titre de preuve: actes notariés, livrets de famille, actes d’état civil, baux, titre de propriété, baux, succession, pièces comptables…
- Documents professionnels : notes de cours, discours…
- Documents conservés à titre de mémoire, pour des raisons sentimentales
- Correspondances (souvent lettres écrites lorsque l’on est loin de chez soi et que la famille a recopiées et reliées pour en garantir la conservation)
- Journaux intimes, cahiers d’écoliers, carnets de notes, de croquis, photos, récits de voyage
- Livres de raison : carnets tenus par le maître de maison dans lesquels on trouve toutes sortes d’informations comme des comptes, des actes de ventes, des événements familiaux
- Agendas avec des relevés météorologiques précis (détail des températures), notes concernant la santé, les anniversaires…
- Guides de jardinage
- Récits de vie (souvenirs écrits à l’intention de sa famille)
- Objets symboliques: Bible, lunettes, plume…
Comment faire vivre et faciliter l’accès de ces fonds au public?
En collaborant avec les milieux universitaires et scolaires; travaux de séminaires; mémoires de licence; publications; cours aux enseignants; travaux de lycéens….
En menant des actions grand public: conférences, causeries; médias, expositions; Lecture-spectacle « Une petite flamme en moi s’est allumée… » tirée d’une correspondance amoureuse conservée aux AVO; site Internet donnant accès aux informations générales, aux dossiers web, aux fiches descriptives et aux inventaires des fonds.
Jacqueline Rossier, juin 2013
Plus d'informations
Site internet: www.archivesdelavieordinaire.ch
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